1988 métro VAL: étude d'impact et évaluation du projet

mai 2019, Archives de Strasbourg, les documents sur le métro VAL 1988. Ce document de la "bibliothèque" des archives est le plus intéressant. Il n'avait pas été distribué aux strasbourgeois entre sa publication mai 1988 et les municipales du mois de mars suivant, et encore moins après.

avril  2024, nouvelle version améliorée du document officiel le plus important du métro Strasbourg et des TC à Strasbourg en général:

CUS (ex-EMS), (métro) «VAL, ÉTUDE D’IMPACT ET ÉVALUATION DU PROJET» (mai 1988)

👉 1988-05-CUS-métro-VAL-ETUDE-IMPACT-EVALUATION-PROJET.pdf

30 Mb et OCR réalisés avec ilovepdf à partir des 142 photos d’archives

Le télécharger pour pouvoir rechercher du texte.

image: «communauté urbaine de strasbourg, étude d'impact et évaluation du projet, première ligne, première phase. agence d'urbanisme pour l'agglomération strasbourgeoise, mai 1988»

...le dernier dossier officiel du métro prévoit la piétonnisation de l'hypercentre: page 44...

PRÉAMBULE (page 5)

SOMMAIRE (page 6)

Introduction : Rappel de décisions (page 7 a)

Chapitre 1 : LES RAISONS DE RETENIR LE PROJET (page 7 b)

Chapitre 2 : LE PROJET (page 23)

page 26 : la première ligne : enjeux de desserte

page 27

3. Les stations (page 30)

4. L'infrastructure (page 32)

5. Le dépot atelier (page 36)

6. Les caractéristiques générales (page 36) de la 1ère phase:

7. Les actions d'accompagnement (page 37)

8. Le puits de reconnaissance (page 37)

9. Le planning (page 37)

«Le planning a été étudié dans le double souci de permettre une mise en service au plus tôt et d'éviter un dédoublement des moyens de construction qui aurait pu nuire à l'économie du projet.

Le déroulement des travaux comporte 3 phases essentielles en chevauchement partiel:

- Mi 1988 - mi 1989 : phase préliminaire de procédures et travaux préliminaires (déviation de réseaux) et puits d'amorce.

- 1989-1992 : travaux de Génie Civil (Gros-Oeuvre)

- Mi 1990-fin 1993 : travaux d'équipements des ouvrages et livraison des véhicules.

  La mise en service est prévue en deux étapes :

- 1er semestre 1993, ouverture au public du tronçon LIXENBUHL-ÉTOILE,

- 1er semestre 1994, ouverture de la ligne complète LIXENBUHL-ROTONDE»

image ci-dessous

Marcel Rudloff décida de ne pas commencer les travaux Mi-1988 mais après les élections (lire 94 interview Rudloff).

page 37

10. Le financement de l'investissement (page 38)

Le cout total affiché ici en juin 1986 est de 2500MF, soit 679M€ valeur septembre 2019 (en utilisant ce calculateur d'inflation). Le cout du tram ligne A même longueur de 9,5km fut de 1920MF affiché officiel en 1995.

À noter aussi: l'État français limita partout sa participation à 20% (constatables ici) pour les sections en souterrain (donc métro), contre 40% les sections en surface (donc les trams en général). Jamais compris pourquoi, l'État français (dans ce cas: le gouvernement) faisait une telle différence, expliquant pas mal de choses... En Allemagne, quand un projet a un bon coefficient de rentabilité, l'État paye 60% du projet. Et ce coefficient de rentabilité était excellent: c'est le constat fait à nouveau mi-septembre 2019 à Bordeaux: lire sites.google.com/site/metrotramrer/métro/métro-bordeaux .

Sur ce thème lire aussi: planning couts réalisation et Cout, financement.

Chapitre 3 : LES EFFETS DU PROJET (page 39)

Page 41: «Le contournement Sud, actuellement en cours de réalisation, voie rapide de la Porte de Schirmeck à la Place de l'Étoile, destinée à dévier le trafic de transit vers l'autoroute Ouest de Strasbourg.» La preuve est là, que c'était prévu sous la Mairie Rudloff, que le Contournement Sud a été fait pour ça.

voir page 44, description complète de la suppression du trafic de transit de véhicules particuliers via l'hypercentre.

voir page 85, croquis Place Kléber, sans le trafic le trafic de transit de véhicules particuliers.

(*) source, 17 septembre 2019, 17h: https://www.cts-strasbourg.eu/fr/se-deplacer/recherche-itineraires/

la piétonnisation de l'hypercentre, bien prévue dans le dossier du métro

page 44, 45 ainsi que page 85 le croquis de la Place Kléber interdisant le trafic de transit des voitures.

2. Sur les autres modes de déplacement (page 44)

2.2. les effets liés à l'amélioration des conditions de circulation des autobus:

«mise en place d'une voie prioritaire pour les transports en commun dans la traversée Est-Ouest de l'Éllipse Insulaire, soit de la place Broglie au Pont Kuss. Compte tenue de l'exigüité du réseau de voirie dans cette partie du centre, il est nécessaire, pour garantir le maximum d'efficacité à cet axe prioritaire, de ne plus autoriser le transit sur cet axe. Ceci conduit de fait à reporter les trafics Est-Ouest traversant l'Ellipse Insulaire sur les quais, et à reporter les trafics de transit Place de Lattre - Carrefour Wodli, sur le réseau autoroutier de contournement du Centre, nettement plus attractif que le réseau actuel, ou éventuellement sur la ceinture des boulevards (que le Contournement Sud aura précédemment délestée).»

«Par ailleurs, quelle que soit la solution finalement retenue, la desserte des riverains sera maintenue sur cet axe.» Donc, grossomodo, comme maintenant, où on peut toujours aller en voiture jusqu'à la Place Gutenberg.

Le schéma ci-dessous: en bleu, le transit automobile n'existe plus via l'hypercentre. en rouge, le dernier transit de surface prévu: celui des bus. Lors de la phase 2, pour le construction de la branche nord, ce dernier transit devait aussi être supprimé.

page 45, re-confirme ce qui vient d'être écrit juste la page avant: avec le métro, on augmente la zone piétonne:

«3. Les effets de l'augmentation du niveau de service des transports collectifs

La mise en service d'un métro dans une agglomération y modifie brutalement l'offre en transport. Il en résulte naturellement une augmentation de la "consommation" de déplacements. Cette augmentation ne se fait pas sans un jeu assez complexe de phénomènes de changement de mode de transport d'un certain nombre d'usagers.

Schématiquement la clientèle des transports en commun augmente parce que ces mêmes transports autorisent de nouveaux déplacements qui ne se faisaient pas précédemment (création de mobilité) et parce que devenus plus attractifs, un certain nombre de cyclistes ou d'automobilistes changent de moyen déplacement (transfert de mode).

Le métro constitue un atout puissant pour la gestion de la Ville, surtout dans le domaine de circulation et du stationnement. À moyen et long terme, en offrant une solution alternative performante (en temps, en cout, en agrément), il peut contenir l'usage de l'automobile, donc limiter l'espace qu'elle consomme (en particulier en stationnement), et finalement permettre une extension progressive de l'espace piéton.»

3. Sur l'environnement : nuisances et pollutions (page 46)

4. Impact foncier (page 48 et suivante) Quelques plans de cadastre avec le tracé du métro: intéressant.

5. Impact archéologique (page 50) intéressant pour ceux qui s'intéressent aux périodes anciennes...

6. Impact des travaux (page 51) passage normal et évident...

7. Impact économique et financier (page 52) : tableaux et graphiques à l'appui: on le savait déja dans les années 1980, car il a été inventé entre autres pour cette raison: le métro automatique est vertueux: le bilan financier est excellent... et c'est un cout annuel beaucoup moindre pour les 50 à 100 ans à venir... alors que le tram est plus cher à l'exploitation, tout le temps. Coté cout à la construction: 70% du cout de la construction est attribué à des entreprises locales. Une diminution de la consommation en pétrole est aussi attendue vu le report de nombreux usagers en voiture sur le métro et vu la diminution du nombre de bus sur le réseau CTS.

Chapitre 4 : L'IMPACT SUR LE TISSU URBAIN (page 55)

à partir de cette page, il faut vraiment visionner tout le document page par page, car énormément de beaux dessins de stations, tunnels et rues.

page 60 «Il en résulte entre les deux stations [Gare et Kléber] un tracé enchainant courbes et contre-courbes. Leurs rayons sont cependant suffisants pour permettre une vitesse commerciale élevée.» Ce souci de vitesse commerciale élevée semble ne plus exister avec le tram, quand on voit ses innombrables courbes au rayon bien plus petit... bon, ok, en ville en surface c'est le prix à payer du choix, mais à Hautepierre, un quartier récent, il y avait largement la place pour aller plus droit... c'est d'une lenteur abominable.

page 63 la station Étoile était bien prévue au milieu de la place actuellement appelée Mendès-France.

la piétonnisation de l'hypercentre, bien prévue dans le dossier du métro

page 44, 45 ainsi que page 85 le croquis de la Place Kléber interdisant le trafic de transit des voitures. IMAGE CI-DESSUS

2. L'INSERTION DES STATIONS (page 71) à partir de là, cela se savoure comme une bande dessinée...

3. Le dépot atelier (page 127)

Chapitre 5 : SYNTHÈSE (page 131)